Pieuvre 2

Depuis le printemps et  dans les différentes criées de la côte Atlantique, les poulpes sont pêchés en nombre. 
En effet, près de 15 tonnes de poulpes ont été rapportées à la criée de Quiberon, soit 15 fois plus que dans les années précédentes. Il est toujours difficile d’expliquer les raisons exactes de tels phénomènes  mais l’on peut supposer que le poulpe ou pieuvre (Octopus vulgaris), dont la population a régulièrement augmenté depuis 10 ans, a  été favorisé par la nature ces 2  dernières années. 
L’abondance d’individus se trouve peut-être au niveau du recrutement de l’espèce. En effet, des naissances en nombre, une présence de nourriture abondante lors de l’éclosion des larves, une absente relative des prédateurs peuvent être des facteurs qui favorisent l’augmentation importante d’une population. Cette année ce sont les pieuvres qui peuvent en avoir bénéficié  et l’an prochain peut être  une autre espèce ! 
C’est souvent la loi de la nature et de l’Océan. Cet animal malin est doué de capacités de dissimulation et de mimétisme hors du commun. Une fois adulte, il a alors peu de prédateurs. Ce céphalopode très gourmand aime les coquillages, les crustacés et va se servir directement dans les casiers des pêcheurs. Sa durée de vie n’est cependant que de 2 ou 3 ans.

A l’Océarium, les pieuvres de l’espace Atlantique ont toujours fasciné les visiteurs.  Le poulpe possède un corps très particulier composé d’une grosse tête et de 8 tentacules.  Si l’un d’eux est sectionné, il peut repousser. Ses dons d’homochromie lui permettent de changer de couleur mais aussi l’apparence de sa peau en fonction de ses humeurs ou de son environnement. Il peut aussi faire preuve d’intelligence de façon surprenante puisqu’il est capable de déduire, de mémoriser et d’apprendre. Un exemple courant est celui de lui faire observer l’ouverture d’un bocal où on aura mis de la nourriture. Par la suite la pieuvre est capable d’ouvrir le bocal par elle-même.